Un récent séminaire de travail avec le Vatican révèle toutefois la difficulté de la prestigieuse institution sunnite à réexaminer sa doctrine classique.
Sous la pression du président égyptien, Abdel-Fattah al-Sissi, qui la pousse à « rénover » son discours religieux, et après une vague d’assassinats ciblés contre des coptes dans le Sinaï, Al-Azhar multiplie les initiatives contre « l’extrémisme et la violence au nom de la religion ».
L’institution musulmane sunnite convie les 28 février et 1er mars, au Caire, une foule de responsables politiques et religieux – musulmans et chrétiens notamment – du Moyen-Orient mais aussi d’Europe, pour une « conférence internationale sur la liberté, la citoyenneté ». Une précédente avait déjà été organisée le 3 décembre 2014 pour « combattre l’extrémisme et le terrorisme ».
« L’objectif est d’étudier les potentialités renouvelées pour le présent et l’avenir et de travailler ensemble pour réfléchir sur un contrat consensuel, inclusif et équilibré permettant à tous de jouir de la liberté, de la responsabilité, des droits fondamentaux et d’une vision prometteuse de l’avenir », affirme Al-Azhar dans une sorte de déclaration d’intention.
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