Efforts pour reconnaître et développer le financement islamique au Japon

10:21 - December 27, 2021
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Téhéran(IQNA)-Le Japon n'a actuellement aucune loi sur le financement islamique. La banque islamique, les marchés de capitaux et l'assurance sont largement soumis aux règles et réglementations financières générales du Japon. Cependant, de nombreux amendements ont été apportés aux lois et réglementations pour faciliter les transactions financières islamiques.

Un exemple est la réglementation qui permet aux banques conventionnelles et aux compagnies d'assurance de mener des activités financières islamiques par elles-mêmes et par l'intermédiaire de leurs filiales.

Le Japon est un pays qui connaît une croissance de la population musulmane notamment à cause de l’immigration. Pour cette raison, parallèlement à la croissance des industries halals comme l'alimentation et les cosmétiques, nous pouvons nous attendre à ce que le système de financement islamique s'étende progressivement dans ce pays.

Au Japon, entre avril 2006 et mars 2007, les banquiers et les investisseurs japonais ont approfondi progressivement leurs connaissances de la finance islamique. L'afflux d'argent des pays islamiques au Japon, a conduit à cet investissement dans le financement islamique, à travers un fonds d'actifs appelé ARCAPITA, co-fondé par CapitaLand, un promoteur immobilier singapourien, et une banque d'investissement islamique bahreïnie.

Le système de financement islamique est devenu plus populaire en juin 2006, lorsque l'ancienne Agence monétaire de Bahreïn (maintenant la Banque centrale de Bahreïn) a accueilli la Conférence sur la finance islamique à Tokyo.

تلاش برای به رسمیت شناخته شدن تأمین مالی اسلامی در ژاپن

Le système de financement islamique a reçu plus d'attention lorsque le Financial Times a annoncé en août 2006, l'émission possible de Sukuks par la Banque du Japon, pour la coopération internationale (JBIC), le bras financier du gouvernement pour stimuler le commerce et les investissements internationaux.

Le 22 janvier 2007, une réunion sur le financement islamique s'est tenue à Tokyo, co-organisée par « l'Islamic Financial Services Board (IFSB) » et la JBIC. Initialement, le nombre de participants était d'environ 150, mais finalement plus de 250 personnes ont participé à ce premier événement international de financement islamique au Japon.

NIKKEI, le journal économique le plus populaire du Japon, a également publié des articles sur la finance conforme à la charia, en première page de ses quotidiens, et les magazines d'affaires japonais ont présenté l’économie et le financement islamiques.

تلاش برای به رسمیت شناخته شدن تامین مالی اسلامی در ژاپن

Cependant, en raison de la petite population musulmane au Japon (malgré sa croissance), et du manque de clientèle suffisante pour les produits conformes à la charia sur le marché intérieur, aucune institution financière islamique n'est actuellement active au Japon, et les institutions et produits financiers conventionnels restent dominants dans le marché japonais.

L'établissement d'institutions financières internationales (IFI) n'est pas interdit au Japon. Dans le cas du guichet islamique (fourniture de services financiers islamiques), les activités que les institutions financières supervisées (telles que les banques et les compagnies d'assurance) peuvent offrir, et donc les types de transactions financières islamiques qu'elles peuvent effectuer, dans le respect et les limites des lois et des règlements, sont autorisées. Les banques japonaises elles-mêmes (pas seulement par le biais de filiales et de sociétés affiliées), peuvent proposer certains services bancaires conformes à la charia, notamment des formules de prêt et de dépôt, conformément à la réglementation en vigueur. Les institutions étrangères cherchant à fournir des services bancaires islamiques et des services du marché des capitaux au Japon, sont soumises au même cadre juridique qui s'applique aux institutions japonaises nationales. Les institutions étrangères peuvent effectuer des opérations bancaires, de prêt ou de courtage en valeurs mobilières au Japon, par l'intermédiaire de leurs filiales ou succursales japonaises. Pour effectuer ces travaux, certaines exigences en matière de licence ou d'enregistrement doivent être remplies, en outre, certaines activités financières islamiques peuvent être menées par l'intermédiaire de leurs filiales.

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Par exemple, en vertu de la réglementation bancaire japonaise, les banques conventionnelles peuvent avoir des filiales qui offrent certains services financiers islamiques similaires au prêt (Mourabaha), selon une fatwa émise par les conseils de surveillance de la charia.

Les compagnies d'assurance conventionnelles de droit japonais peuvent également utiliser le même cadre. Plusieurs filiales de la Banque du Japon exercent leurs activités en dehors du Japon, conformément à cette règle. Les filiales de banques japonaises sont également actives dans la conduite de transactions financières islamiques à l'étranger, et dans l'investissement dans des produits financiers islamiques sur les marchés étrangers.

En 2019, plusieurs institutions financières japonaises ont lancé avec succès des facilités de crédit islamiques et d'autres types de produits conformes à la charia sur les marchés, en particulier en Asie et au Moyen-Orient.

Pour cette raison, on s'attend à ce que les Japonais acquièrent de l'expérience dans la fourniture de produits conformes à la charia, et soient en mesure d'aider les acteurs du marché étrangers et japonais, intéressés par le financement islamique, dans un proche avenir.

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